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Faust – Murnau

J’ai visionné Faust (1926) de Friedrich-Wilhelm Murnau, inspiré du conte populaire allemand. Le film de Murnau oscille du fantastique à l’onirique (le survol des paysages lorsque Mephisto’ emmène Faust), frôlant parfois le burlesque (scène de marivaudage avec la tante), pour une fin tout en ombre et lumière, dans laquelle les Enfers défient le Ciel.

Dans cette version, la musique de Galeshka Moravioff est à la fois hypnotique et pleine de tension. Composée de longs morceaux synthétiques, elle se résume parfois à de simples notes saccadés ou stridentes (scène où Marguerite découvre le collier offert par Faust) pour enchaîner sur des vrombissements ou des séquences d’orgues.

https://youtu.be/Z3OovYwRTVM

Kate Tempest

C’est sur une voie d’autoroute baignée de pluie que je viens de découvrir l’album Let them eat chaos de Kate Tempest et j’avoue que c’est une très belle façon de s’imprégner du flow de la rappeuse anglaise qui me fait sortir de ma zone de confort ambient.drone.post-rock.electronic. La première écoute m’a fait penser à Ordinary Man de Day One (qui remonte quand même à… 1999) ou encore au spoken word de Mike Skinner, mais avec plus de rage, plus sombre et plus engagé.

Histoire Zero

En lisant tardivement Histoire Zero (car publié en 2013), j’ai remarqué que William Gibson faisait allusion à la librairie Le regard Moderne dans le chapitre numéroté 30 et intitulé Vision  :

Il aperçut une librairie à l’aspect magique, bourrée à craquer de montagnes de livres dignes du bureau d’un savant fou dans un film, et changea de cap, soudain impatient de s’évader dans les textes. Mais il vit alors qu’il s’agissait là non seulement de bandes dessinées, incapables de lui procurer sa dose de mots enchaînés, mais de surcroît, en langue française. (…) Il ressentait un puissant désir de s’y enfouir. De se frayer un chemin entre les piles. D’en déplacer quelques-unes derrière lui et d’espérer effacer son chemin afin qu’on ne le retrouve jamais.

2k17•03