C’est sur une voie d’autoroute baignée de pluie que je viens de découvrir l’album Let them eat chaos de Kate Tempest et j’avoue que c’est une très belle façon de s’imprégner du flow de la rappeuse anglaise qui me fait sortir de ma zone de confort ambient.drone.post-rock.electronic. La première écoute m’a fait penser à Ordinary Man de Day One (qui remonte quand même à… 1999) ou encore au spoken word de Mike Skinner, mais avec plus de rage, plus sombre et plus engagé.
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Histoire Zero
En lisant tardivement Histoire Zero (car publié en 2013), j’ai remarqué que William Gibson faisait allusion à la librairie Le regard Moderne dans le chapitre numéroté 30 et intitulé Vision :
Il aperçut une librairie à l’aspect magique, bourrée à craquer de montagnes de livres dignes du bureau d’un savant fou dans un film, et changea de cap, soudain impatient de s’évader dans les textes. Mais il vit alors qu’il s’agissait là non seulement de bandes dessinées, incapables de lui procurer sa dose de mots enchaînés, mais de surcroît, en langue française. (…) Il ressentait un puissant désir de s’y enfouir. De se frayer un chemin entre les piles. D’en déplacer quelques-unes derrière lui et d’espérer effacer son chemin afin qu’on ne le retrouve jamais.
2016•playlist
J’ai dressé la liste des albums que j’ai le plus écouté cette année. Je fais encore partie de ceux qui écoutent un album en entier et dans l’ordre des titres tel que leurs auteurs l’ont établi. Donc, voilà ma liste de trente-deux albums préférés pour l’année écoulée. Il se peut que j’en ai oublié, mais un ou deux à la marge. J’ai conscience que je vais vous noyer ou vous perdre dans cette liste. Certains artistes apparaissent dans mes playlists mensuelles, d’autres non. Il n’y a pas d’ordre de classement (par préférence, par date de sortie, par genre).
Under the sun – Mark Pritchard
Black Star – David Bowie
It’s hard for me to say i’m sorry – Christian Fennesz / Jim O’Rourke
Myth I : a last dance for the things we love – The Eye of Time
Complex – Kristian Marstal
https://youtu.be/ewwB1nrawgQ
Skeleton Tree – Nick Cave & the Bad Seeds
Verdaillon – Saåad
Tense Nature – Brian Case
Exploded view – Exploded view
MRI – Norman Westberg
https://vimeo.com/160250482
Foreverland – The Divine Comedy
Long Ambients 1 : Calm. – Moby
The Ship – Brian Eno
A Moon Shaped Pool – Radiohead
Wildflower – The Avalanches
Departed Glories – Biosphere
https://youtu.be/CiaosZLyK1k
The Composite Moods Collection Vol.1: House Number 44 – Dalhous
Aforger – Douglas Dare
Lulin – Gidge
Transient – Les Halles
https://youtu.be/9pCgtorfJvI?list=PL9X2gt3E2iPMZdLOMjQHBoPjBBM2icrm0
Genkai – Haruo Okada and Fabio Perletta
The Hope Six Demolition Project – PJ Harvey
Remnants – Hotel Neon
Déserts (Original Motion Picture Soundtrack) – Radwan Ghazi Moumneh
Strands – Steve Hauschildt
Sunergy – Kaitlyn Aurelia Smith & Suzanne Ciani
Blood Bitch – Jenny Hval
Spectre – iacon & nano神社 (✪㉨✪)
Needle Six – Masayoshi Fujita & Guy Andrews
Barbara Barbara, We Face A Shining Future – Underworld
Ritual Spirit EP – Massive Attack
Love Streams – Tim Hecker
The Ridge – Sarah Neufeld
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2k16•12
2k16•10
2k16•09
Elina Brotherus
Le Pavillon Populaire de la Ville de Montpellier organise, jusqu’au 25 septembre, la première rétrospective consacrée à la photographe finlandaise Elina Brotherus. En plus de 160 photographies exposées (dont beaucoup en très grand format, impeccablement tirées), cette manifestation, intitulée la lumière venue du Nord, retrace les nombreuses séries d’Elina Brotherus dont elle est quasiment toujours le sujet central.
A travers des portraits réels et fictifs, elle présente et met en scène une démarche autobiographique. Ses événements personnels (ses amours, son mariage, sa séparation, son divorce) sont illustrés par des portraits de face, de dos, de profil, parfois elle pose nue. Assise ou debout, dans des lieux extérieurs ou dans des intérieurs minimalistes et dépouillés, elle construit et élabore ses images intimistes. Parfois, elle tient encore dans sa main, la poire de déclenchement. Ou d’une pression du pied, elle active son appareil photographique.
Elle réalisera une longue série, de 2008 à 2015, sur le désir d’être mère et la découverte de son infertilité. Nommée Annonciation, cette série documentera les traitements et les effets sur son corps, les espoirs déçus et les pleurs. Jusqu’à l’ultime pied de nez où elle pose avec un teckel dans les bras et un majeur arrogant tendu My Dog Is Cuter Than Your Ugly Baby.
Si vous êtes dans les alentours de Montpellier, il vous reste encore un mois pour filer voir cette rétrospective. L’entrée est libre.
Eyes wide open
100 ans de photographie Leica
La très belle ville de Gand en Belgique accueille l’exposition Eyes wide open : 100 ans de Photographie Leica, du 17 juin au 14 août 2016. Installée dans l’abbaye Saint-Pierre, à quelques minutes du Vooruit, l’exposition rassemble plus de 300 photographies.
Sans tomber (fort heureusement) dans le fétichisme matériel, l’exposition s’attache à présenter plusieurs aspects des usages du Leica (condensé de Leitz Camera) : les images d’Oskar Barnack (ingénieur recherche et développement de la société Ernst Leitz Wetzlar et inventeur de l’adaptation du film 35mm à la photographie), les images de propagande durant la seconde guerre mondiale, le photo-journalisme (en deux périodes distinctes 1925-1935 et 1945-1970), la photographie subjective, la photographie humaniste, la photographie d’auteur. Quelques focus sont donnés avec des thèmes comme le Leica au Portugal, le Leica en Espagne, au Japon et bien évidemment en Belgique.
Cette très belle exposition généreuse a été, pour moi, l’occasion de voir des tirages originaux de Jeff Mermelstein, Bruce Gilden, William Eggleston, Joel Meyerowitz, Araki, Julia Baier, Cédric Gerbehaye, Harry Gruyaert, John Bulmer, Ramón Masats, Gianni Berengo Gardin, Robert Capa, Henri Cartie-Bresson, Alberto Korda, Fred Herzog, Jeanloup Sieff…
J’arrête-là ce name-dropping vertigineux.
› Plus d’informations sur l’exposition
Mais voici quelques unes des photographies qui m’ont marqué.
Jungjin Lee
Jungjin Lee est une photographe d’origine coréenne, vivant et travaillant à New York. Elle a réalisé de superbes images monochromes panoramiques, dans une série appelée Unnamed road. Cette série, à la fois méditative et mélancolique, a d’ailleurs fait l’objet d’une publication.
Pendant plus de vingt ans, elle a utilisé du papier fabriqué à la main qu’elle sensibilisait elle-même pour tirer et éditer ses images, procédant comme pour une peinture. Mais pour la série Unnamed road, elle a eu recours à d’autres procédés numériques, introduisant des imperfections, afin de rendre son travail plus expérimental et émotionnel.
2k16•07
Happy July !
Ne croyez pas ce que l’on vous dit : c’est l’été. Le ciel a beau s’obscurcir et se parer de nappes grisâtres, c’est le mois de juillet. Voici dix-sept titres pour vous accompagner pour ces trente-et-un prochains jours.